L’histoire derrière Les Fantômes de l’Opéra

Avez-vous lu l’album Les Fantômes de l’Opéra de Pog et Stéphanie Leon ? Si c’est le cas, vous savez que Jeanne, notre héroïne, découvre des amphores cachées dans les murs de l’Opéra !

(Si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez découvrir en même temps d’où ses amphores proviennent…)

L’HISTOIRE QUI SE CACHE DERRIÈRE LES RIDEAUX DE L’OPÉRA DE PARIS

Lorsque Jeanne découvre des amphores dans les murs de l’Opéra, cela n’arrive pas pour rien. Car cela est une histoire VRAIE…

Le 24 décembre 1907, Alfred Clark (président de la compagnie française du Gramophone), fait le don de 24 disques à l’Opéra de Paris.

La volonté d’Alfred est que ces disques soient placés dans des boîtes qui ne devront être ouvertes uniquement dans 100 ans !

Mais quelle idée farfelue ? Pourquoi voudrait-il faire ça ?

Et bien pour deux raisons :

Il voulait que les personnes qui les ouvriraient voient l’état des machines parlantes de cette époque ainsi que l’évolution qu’elles ont pu avoir en un siècle.

Il souhaitait également que nous connaissions les voix de son époque et les morceaux célèbres !

100 ans plus tard…

Lors des travaux de l’Opéra de Paris en 1990, les urnes sont confiées à la Bibliothèque nationale en attendant 2007 pour qu’elles soient ouvertes…

Le 17 septembre 2008 (101 ans plus tard, les scientifiques ont dû se préparer pendant un an…) deux urnes sont ouvertes : une datant de 1907 et l’autre de 1912.

À la surprise générale, la qualité sonore du disque est remarquable et a très bien été conservée !

Le premier enregistrement est le discours de Firmin Gémier lors de la deuxième cérémonie d’enfouissement dans les sous-sols de l’Opéra, le 13 juin 1912.

Au total 24 disques ont été sortis des deux urnes. Certains dans un meilleur état que d’autres…

Et maintenant ?

Les disques ont été nettoyés et transférés sous format numérique.

Nous pouvons désormais les écouter et respecter la volonté de nos ancêtres… d’il y a 100 ans !

Alors les fantômes qui ont été découverts ne sont peu être pas les mêmes que Jeanne, mais des voix ont tout de même résonnés dans les murs de l’Opéra de Paris…

Un petit aperçu des vraies urnes :

Dans la première urne, nous pouvons trouver plusieurs compositeurs français tels que César Franck ou Jules Massenet. Il y a même des opéras italiens !

Dans la deuxième urne, c’est au tour des compositeurs italiens de faire leur apparition : Verdi, Puccini ou encore Rossini.

La troisième urne est retrouvée éventrée et vide en 1988. Nous aurions pu retrouver dedans un des rares enregistrement d’une symphonie de Beethoven…

L’urne numéro quatre renferme le discours de Firmin Gémier ainsi que des témoignages de l’art de la mélodie française !

Vous pouvez en savoir plus en lisant l’article de la BNF.

à découvrir en librairie

LES FANTÔMES DE L’OPÉRA

Paris, 1920. Des gloussements derrière les rideaux. Un grincement dans la salle des machines. Un chuchotement parmi les costumes. Et si des fantômes avaient envahi l’Opéra ? Sur les airs les plus connus, Jeanne mène l’enquête.